Michel Van Lierde, décembre 2013

Regarder un tableau de Nancy Seulen demande un certain recul, une mise à distance. (...)

Notre rétine capte insensiblement une luminescence dévoilant petit à petit les contours des choses et sujets. (...) Il s’en dégage un caractère figuratif sans conteste. Sa lecture en serait cependant incertaine si elle devait découler d’un décodage conventionnel.

Ainsi, l’artiste affectionne des séquences narratives qu’elle campe sur des groupes de trois ou quatre tableaux. Leur univers pourrait être tantôt celui d’un monde de l’étrange, tantôt celui d’un rivage bordé de dunes sauvages ou encore celui d’un intérieur retentissant de son silence ambiant ; de rares personnages - fantasmatiques - y sont esquissés dans l’ombre, acteurs présumés de narrations fantastiques. (...)

Cette peinture essentiellement "lente" invite immanquablement à la méditation et au silence.

La "lueur" captée dans maints tableaux crée pour l’oeil un "appel" vers le fond de la composition, laquelle reste nimbée de mystère. Un "sas" ou un "passage" dans la dimension au-delà de la toile ? (...)
Techniquement, dans ses petits formats sur papier, l’artiste conjugue crayons, fusain, pierre noire, aquarelle. Sur toile, l’huile et le pastel gras, comme les glacis autorisent effets de transparence et vibration cloutée de la lumière.

Michel Van Lierde, décembre 2013.


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